Le sommet de l’Union africaine s’est tenu à Abuja, au Nigeria

Le quatrième sommet des 53 pays membres de l’Union africaine s’est tenu les 30 et 31 janvier à Abuja, au Nigeria. L’hôte du colloque était le président du Nigeria, Olusegun Obasanjo,actuel président de l’Union africaine. Les chefs d’État, parmi lesquels le président sud-africain Thabo Mbeki et le président del’Égypte Hosni Mubarak, se sont joints à Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies, pour des discussions. En tête de liste des sujets discutés se trouvaient les conflits africains en Côte d’Ivoire, dans la République démocratique du Congo, dans la région du Darfour au Soudan, ainsi que l’impact de maladies comme le sida, la malaria et la poliomyélite. Des plans pour augmenter la représentation africaine au Conseil de sécurité de l’ONU et pour apporter des changements à cet organisme furent aussi discutés.

Le Parlement de l’Union européenne approuve la Constitution

Au milieu des drapeaux, les membres du Parlement européen ont approuvé à Strasbourg, le 12 janvier, leur Constitution par 500 voix contre 137 et 40 abstentions. Le document doit maintenant être ratifié par les 25 pays membres, ce qui, selon toute vraisemblance, ne se fera pas avant la fin de 2006. Le chef du Parti social-démocrate autrichien, Martin Schulz, a fait l’éloge des valeurs de la nouvelle Constitution, qui enchâsse des « valeurs universelles et indivisibles, valides pour tous les Européens ». Le rapporteur Inigo Mendez de Vigo y voit l’annonce d’une « nouvelle ère sur ce continent ». Les parlementaires se sont exhortés les uns les autres à convaincre leurs électeurs de soutenir la Constitution.

Mais, en dépit du soutien du Parlement, une campagne du «Non » a été organisée pour que soit rejetée la Constitution.

Les Basques d’Espagne demandent un droit de sécession

Le Parlement de la région autonome basque espagnole a voté en faveur de l’établissement d’une « libre association » avec l’Espagne. Le 30 décembre 2004, à 39 voix contre 35, la proposition a été approuvée par le Parlement, après que trois membres du parti Sozialista Abertzaleak (jugé proche du groupe rebelle séparatiste ETA) eurent changé d’avis et s’y soient ralliés. Ce parti soutenait jusque-là que la proposition n’allait pas assez loin. Le plan a été surnommé « plan Ibarretxe », d’après Juan Jose Ibarretxe, un dirigeant basque. Mais même si le Parlement basque a approuvé le plan, un appui du Parlement d’Espagne est improbable. Le Parti socialiste du premier ministre Jose Luis

Rodriguez Zapatero s’oppose à la mesure, ainsi que le Parti populaire, qui forme l’opposition.

Le 1er février, le plan a été discuté au Parlement espagnol, où il fut rejeté par 313 voix contre 29. Le jour suivant, Ibarretxe a annoncé que des élections générales auraient lieu dans la région basque le 17 avril, un mois plus tôt que prévu; il espère ainsi montrer que les Basques soutiennent ce plan. Si le Parti nationaliste basque obtient une majorité absolue à la suite des élections, Ibarretxe a indiqué qu’il soumettrait le plan à un référendum.

Outre la modification du lien avec Madrid, la mesure établirait un système basque de tribunaux et une représentation basque dans les organismes internationaux, y compris l’Union européenne. En tant que communauté autonome d’Espagne, la région basque contrôle déjà ses propres finances, la police, les soins de santé, les écoles et d’autres services publics.

Denzil Douglas réélu à Saint-Kitts-et-Nevis

Le 25 octobre 2004, le Parti travailliste de Saint-Kits-et-Nevis a formé de nouveau le gouvernement à Saint-Kits-et-Nevis, ayant obtenu un peu plus de 50 pour cent des suffrages exprimés et 12 des 17 sièges de l’assemblée législative. Denzil Douglas, chef du Parti travailliste, a été nommé premier ministre. Un parti d’opposition, le Mouvement des citoyens, a obtenu 3 sièges avec 8 pour cent des voix, et le Mouvement d’action populaire un siège avec 32 pour cent des voix. Le Parti réformiste de Nevis a gagné le siège qui restait avec 7 pour cent des voix. La participation électorale a été de 59 pour cent. Il existe encore une possibilité de référendum sur la sécession de l’île de Nevis.

Le gouvernement sri-lankais enquête concernant l’aide disparue

Le gouvernement sri-lankais a entrepris une enquête concernant l’aide qui était destinée aux victimes du tsumani sur la côte est du pays et qui s’est perdue. Tandis que les registres du gouvernement montraient que des quantités suffisantes de nourriture avaient été expédiées vers la ville de Batticaloa, sur la côte est, il y a eu, le 31 janvier, une manifestation à Tricomalee, près de Batticaloa, où des centaines de personnes

Fédérations vol. 4, no 3 / mars 2005

ont indiqué que le gouvernement ne leur avait donné aucune nourriture et qu’ils n’avaient reçu aucune aide pour la reconstruction. Ailleurs, des gens se sont plaints qu’en janvier, quatre camions contenant du riz, des lentilles et du sucre, en partance vers des régions habitées par des Tamouls, au nord du Sri Lanka, ont été forcés par des citoyens cinghalais de faire demi-tour; la nourriture a par la suite été distribuée dans des régions cinghalaises. Des rapports signalent notamment que l’aide et le secours donnés aux régions du Sri Lanka contrôlées par les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) ont servi à aider les soldats de cette organisation. S’il y eut, immédiatement après le tsunami, coopération entre les gens du LTTE et le personnel du gouvernement du Sri Lanka dans le but de porter secours aux sinistrés de l’Est et du Nord, les tentatives ultérieures pour combiner les efforts de secours et de relèvement ont été vaines. Quelque 3 000 personnes ont été tuées par le tsunami le long de la côte de Batticaloa. Le désastre a aussi fait 62 000 sans-abri dans cette région.

Dispute autour d’une firme de gestion des eaux à Buenos Aires

Les résidents de la province de Buenos Aires doivent-ils subir une hausse de tarif de 60 pour cent pour financer les améliorations de leur système d’approvisionnement en eau? Comme la firme qui fournit l’eau est une société sous contrôle français, Nestor Kirchner, président de l’Argentine, s’est rendu à Paris en janvier pour y rencontrer le président français Jacques Chirac. Le gouvernement argentin a rejeté la hausse de 60 pour cent et a demandé à la société Auguas Argentinas, contrôlée par la firme française Suez, d’investir 136 millions de $ US dans ces améliorations. Le ministre argentin de la planification, Julio de Vido, qui était aussi à Paris pour ces entretiens, a indiqué que le gouvernement argentin pourrait contribuer à ces améliorations, mais pas « bénévolement ».

Le Forum social mondial 2005 se termine à Porto Alegre, au Brésil

Le 31 janvier, le cinquième Forum social mondial a pris fin dans la ville brésilienne de Porto Alegre, située dans le sud du pays. L’événement a attiré 155 000 participants venant de 135 pays. Il y eut 6 880 conférenciers et 2 500 activités. L’ouverture du Forum a pris la forme d’un témoignage de la diversité du monde. Contrairement aux pratiques passées, la préparation de l’ordre du jour a été confiée à un groupe de 16 « personnalités », qui ont demandé aux 120 000 participants (ou plus) de l’approuver. On voulait ainsi éviter de travailler dans un grand espace ouvert, sans structure déterminée. C’était aussi la première fois que le Forum social mondial réunissait des groupes de la société civile pour rencontrer les représentants de la Banque mondiale et du Fond monétaire international. « C’est important d’être ici pour écouter, comprendre la critique et la rapporter », a déclaré Simonetta Nardin, de la direction des affaires extérieures du FMI.

La nouvelle Constitution autrichienne reportée?

La convention constitutionnelle d’Autriche a produit une première ébauche. En décembre 2004, le projet d’une constitution révisée fut proposé par Franz Fiedler, un membre de la convention. Il comportait une référence au « droit au logement » et contenait les termes suivants : « Le mariage et la famille bénéficient de la protection juridique, économique etsociale de l’État. » Le projet n’incluait aucune référence à Dieu. Les socialistes autrichiens ont jugé cette ébauche de constitution « inacceptable ». Le parti socialiste veut, entre autres, une réduction de l’âge du droit de vote à 16 ans. Un référendum à l’automne 2005 sur un nouveau projet de constitution semble maintenant improbable.

Fédérations vol. 4, no 3 / mars 2005